Résumé :
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« La parole est d’argent, le silence est d’or ». Il est vrai que savoir se taire est bien souvent perçu comme une vertu, parce qu’associé à la douce capacité qu’est celle de savoir écouter. Mais cet adage est-il réellement universel? Les mots que l’on tait sont-ils toujours inestimables? L’or ne pourrait-il pas aussi être associé aux barreaux des prisons dans lesquels le silence peut parfois nous enfermer? Qu’en est-il dans un contexte de soins au chevet de personnes dont la vie est menacée à plus ou moins brève échéance? En pratique, il est un domaine dans lequel le silence règne en maître, une sphère dans laquelle certains mots sont tout juste pensés, à peine écrits et encore moins dits. L’intime. Le sexe. Les corps nus, pénétrants et vibrants, tantôt à l’unisson, tantôt en solitaire. Comment expliquer les silences soignants? Quelles peuvent être leurs difficultés à amorcer ces discussions fréquemment jugées trop osées? Pouvons-nous songer à des possibilités pour permettre aux langues de se délier? Offrons-nous, le temps de ces quelques lignes, l’envie d’essayer.
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